Depuis des années, des experts ont émis des alertes. En 2012, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) française publie un rapport qui recommande d’interdire totalement le phénoxyéthanol dans les produits pour les fesses de bébés et de le limiter à 0,4% pour les enfants de moins de 3 ans. En 2016, un groupe d’experts européens présente une étude qui invalide cette recommandation. Pour eux, le phénoxyéthanol reste sans danger sous la barre des 1%, même pour les tout-petits. Sauf qu’un an plus tard, l’ANSM leur répond par une analyse qui alerte sur l’effet cocktail : les parents utilisent en moyenne 5 produits sur leurs enfants de moins de 3 ans (nettoyant, lait hydratant, eau lavante pour les fesses, crème apaisante pour le siège, lingettes…). Or 1% + 1% + …= 5%. Enfin, l’ANSM alerte sur des liens entre la concentration en acide phénoxyacétique (composant du phénoxyéthanol) et la fertilité.